Frans als taal.

Frans is een mooie taal, maar misschien kun je beter zeggen het was een hele mooie taal. Met het lezen van achttiende of negentiende-eeuwse werken in het Frans heb ik geen moeite, maar boeken van de laatste vijftig jaar vind ik vaak onbegrijpelijk. Niet zozeer de vaktijdschriften, ook van andere vakken dan de mijne, dat valt wel mee, al schrijven de beste Franse wetenschappers tegenwoordig in het Engels. Maar de romans en de verhalen die bedoeld zijn om me te amuseren, vind ik niet alleen vervelend, ik begrijp ze vaak niet.
Neem Lydie Salvayre, de Prix Goncourt van 2014. Het gaat over de Spaanse burgeroorlog.
À une table proche, deux hommes sifflent cul sec plusieurs verres d’eau-de-vie. Ils parlent à voix si forte qu’il ne peut que les entendre. Ils sont hilares. Ils rotent. Ils s’entre-congratulent. Ils sont extrêmement contents d’eux-mêmes et se décernent réciproquement des brevets d’héroïsme. Ils ont fait un de ces putains de coup ! Après avoir cueilli deux prêtres morts de peur terrés dans une cave, ils ont flingué le premier d’un coup de revolver pam en pleine poire, puis ils ont dit au deuxième qui se chiait au froc de décamper en vitesse et ils l’ont flingué dans le dos pam pam lorsqu’il s’est mis à courir. Deux curés butés dans la même journée ! Eux qui croyaient rentrer bredouilles ! Pas mal le tableau de chasse ! Il fallait les voir se chier de trouille, les curaillons ! Impayables !
Misschien dat U het begrijpt wat ze hier schrijft, maar ik niet dus. Of neem Trois femmes puissantes van Marie Ndiaye uit 2009.
Oh, songeait Rudy en donnant de brusques coups de volant dans les virages, ce n’est pas Gauquelan qu’il eût été utile d’empêcher à jamais d’émerger de sa sieste, la tête pleine encore de rêves fallacieux que le frottement des mains sur les yeux ne chassait pas, mais bien plutôt son père à lui, Rudy, aux intentions meurtrières nettement et fanatiquement établies en son coeur où se mêlaient sans cesse l’amitié et la colère, l’attachement aux autres et le besoin d’anéantir.
Ik heb er niets mee. En vergelijk dat met een willekeurige passage uit Du contrat social, van Jean Jacques Rousseau:
On demande comment les particuliers, n’ayant point droit de disposer de leur propre vie, peuvent transmettre au souverain ce même droit qu’ils n’ont pas. Cette question ne paraît difficile à résoudre que parce qu’elle est mal posée. Tout homme a droit de risquer sa propre vie pour la conserver. A-ton jamais dit que celui qui se jette par une fenêtre pour échapper à un incendie soit coupable de suicide ? a-t-on même jamais imputé ce crime à celui qui périt dans une tempête dont en s’embarquant il n’ignorait pas le danger.
Geen gemakkelijk Frans, in de zin dat de gedachtegang best lastig te volgen is, maar het is begrijpelijk. Rousseau en al die andere encyclopedisten hebben de wereld veranderd, maar het Frankrijk van tegenwoordig zou er wat ons betreft net zo goed niet kunnen zijn.

Over akasdorp

gepensioneerd advocaat
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